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Marais de Saint Gond

MARAIS DE ST GOND

Les marais sont avant tout une des 2 plus vastes tourbières neutro-alcalines de France avec une biodiversité exceptionnelle liée à la juxtaposition de milieux variés (succession de petites buttes (sécherons) et de « creux » plus ou moins profonds contenant de l’eau).
Ils sont classés en ZNIEFF de type 1 et en ZICO. Ils ont une superficie (en forte diminution depuis plus d’un siècle) d’environ 1500ha dont 1100ha sont classés en Natura 2000.
Ces terrains appartiennent soit à des propriétaires privés (la plus grande partie) soit à des communes. La tourbe, lorsqu’elle n’a pas été minéralisée par assèchement, constitue une réserve d’eau (nappe alluviale) qui est en relation avec la nappe phréatique sous-jacente. Cette nappe est déjà exploitée par des forages dont l’eau alimente quelques communes du marais mais également des communes très éloignées (jusqu’à Gaye, Pleurs, Marigny pour celui de Broussy le petit, jusqu’à Vertus pour celui de Vert-Toulon). Cette eau a longtemps été de bonne qualité grâce à la tourbe (décomposition des nitrates par des microorganismes,stockage des pesticides,…).
Un nouveau projet de forage à Coizard-Joche, en zone Natura 2000, destiné à alimenter la communauté de communes de la Brie des étangs (CCBE),
a été soumis à enquête publique en avril 2012.
Les ressources en eau actuelles de la CCBE sont plus que suffisantes en quantité pour alimenter les communes mais certains captages sont pollués par des nitrates, d’autres par des pesticides, d’autres par les 2. D’où le projet.
Face au même problème, le syndicat d’adduction d’eau de Mondement a préféré installer une unité de traitement des pesticides pour éviter d’impacter le marais…

PROBLEMES  POSES  PAR CE FORAGE

Les marais sont déjà en train de s’assécher, d’une part à cause du drainage et de la non efficacité des vannages sur le Petit-Morin qui sont de vraies «passoires» et ne permettent plus de retenir de l’eau dans le marais en période d’étiage et d’autre part à cause des forages pour l’alimentation en eau de communes situées en dehors des marais (l’eau prélevée est rejetée dans d’autres bassins versants au lieu de revenir aux marais).
Le nouveau forage aggraverait ce problème et accélérerait l’assèchement des marais.

Pour utiliser cette ressource il sera déjà nécessaire de traiter l’eau du forage à la fois pour la turbidité (présence de particules en suspension) et à cause de la présence de fer. De plus les eaux sont en limite de potabilité pour le sélénium (libéré à partir de traitements fongicides utilisés par les viticulteurs et qu’il est impossible de traiter) ainsi que pour les nitrates (à 32µg/l et en hausse), ce qui soulève des doutes sur la pérennité du projet.
Tout récemment des perchlorates (?) (qui seraient libérés par des munitions (obus ?) utilisées dans les marais pendant la Bataille de la Marne) ont été trouvés dans certains captages et il est vraisemblable que ce serait aussi le cas dans celui de Coizard.
A suivre. Des analyses vont être demandées.

Il existe une solution alternative évitant de prélever de l’eau dans le marais étudiée par M. Jean-Michel Pilard et par le maire de Mareuil en Brie (M. José Miguel)

Le dossier complet:  Les Marais en DANGER!